Une décision qui, bien qu'approuvée, ne fait pas l'unanimité, provoquant de vives réserves et des interrogations parmi les professionnels du secteur, ainsi qu'au sein même de la majorité politique.

Le ministre des ressources marines, Temauri Foster, ardent défenseur du TPC, rencontre des difficultés à convaincre, et les doutes persistent quant à l'efficacité de cette initiative pour redresser un secteur de la perliculture en crise depuis plusieurs années. L'opposition et des membres du collectif "Touche pas à ma perle" ne cachent pas leur mécontentement, soulignant un manque de consultation préalable et l'urgence qui entoure la mise en place de ce projet.

Les professionnels du secteur restent inquiets de l'absence de garanties tangibles, ainsi que de la mise en place d'un business plan solide. Franck Tehaamatai, un producteur influent, a conditionné son soutien à la mise en place de plusieurs exigences, notamment une représentation plus importante des actionnaires privés au sein du Conseil d'administration. Les critiques pointent également le passé chaotique du projet, qui avait été rejeté par le tribunal administratif en décembre dernier.

Malgré ces incertitudes, le TPC est censé remplacer progressivement la Maison de la Perle, avec une projection de croissance ambitieuse jusqu'en 2018. Cependant, le véritable défi réside dans la recherche de partenaires privés prêts à investir 15% du capital social, soit 90 millions de Fcfp. Le collectif "Touche pas à ma perle" reste fermement opposé à cette décision politique, nourrissant des doutes sur l'avenir de la perliculture en Polynésie française.