Polynésie : Le Tahiti Pearl Consortium Acté vers sa Dissolution, Nouvelle Stratégie pour la Filière
Par Sandrine, samedi 15 juin 2013 à 11:12 :: Économie
La Commission des ressources marines de l'Assemblée de Polynésie a validé ce vendredi, par 7 voix pour et 2 voix contre, un projet de délibération actant l'annulation du Tahiti Pearl Consortium (TPC).
Le texte sera prochainement soumis au vote en séance plénière.
Créé sous l’ancien gouvernement Temaru, le TPC était destiné à commercialiser les perles de Tahiti grâce à une nouvelle Société d'Économie Mixte (SEM). Imaginé avec l’appui de l’expert italien en joaillerie Gaetano Caballieri, le projet s'est rapidement heurté à l’opposition des professionnels du secteur, hostiles à une intervention directe de l’État dans l’activité commerciale. De plus, le consortium, censé attirer au moins 15 % d'investisseurs privés, n’a pas réussi à convaincre.
Le ministre des Ressources marines, Tearii Alpha, a souligné que le nouveau gouvernement entend changer de philosophie : il privilégiera désormais la réglementation et les contrôles, laissant la commercialisation des perles au secteur privé. Toutefois, une implication étatique reste envisagée dans les négociations relatives à l’ouverture de nouveaux marchés, notamment pour traiter des questions de droits de douane, comme dans le cas de la Chine.
Afin de renforcer la concertation avec les acteurs du secteur, un Conseil de la Perle sera créé, réunissant au niveau ministériel des représentants des organisations professionnelles. Sa première réunion est attendue dans une quinzaine de jours, pour amorcer la refonte du cadre réglementaire. À long terme, l’ambition affichée est claire : améliorer la qualité de la production pour dynamiser les prix d’un produit phare de l’économie polynésienne.
Concernant la Maison de la Perle, Tearii Alpha indique qu'aucune décision de fermeture n’a encore été arrêtée. Une évaluation budgétaire de l’établissement est en cours, en parallèle d'une réflexion sur la redéfinition de ses missions, avec la volonté affichée d’associer étroitement le secteur privé à la future stratégie de développement de la filière perlicole.