Cette décision, portée par le ministre des Ressources marines Tearii Alpha, a été validée lors d'une récente séance du Conseil des ministres.

Chargée de promouvoir et de protéger juridiquement la perle de Tahiti, l'institution avait également pour mission le tri, la classification et l’évaluation de la production perlière. Toutefois, une large part des professionnels du secteur avait exprimé des réserves sur son efficacité. Avec un budget annuel compris entre 250 et 300 millions de francs CFP — culminant à 735 millions en 2013 — l'utilité de l'établissement a été sérieusement remise en cause.

La dissolution de la Maison de la Perle s'inscrit dans une volonté plus large de "rationalisation de l’action publique", a précisé le vice-président Nuihau Laurey. Ce dernier a rappelé que la majorité des fonctions de l’établissement était auparavant assumée par la Direction des ressources marines, qui se chargera désormais de ces missions. Dans un contexte de rigueur budgétaire, le gouvernement a opté pour cette réaffectation afin de maîtriser les dépenses publiques.

Le vice-président a également annoncé que d'autres établissements publics sont actuellement à l'étude dans la perspective d'éventuelles mesures d'économie. Trois structures font l'objet d'une attention particulière pour une possible dissolution ou privatisation partielle. L’exécutif entend finaliser ce recensement avant la fin de l'année dans le cadre du Pacte de croissance discuté avec l’État. La réduction des dépenses publiques est érigée en priorité, et des privatisations ciblées pourraient émerger en fonction des conclusions des missions d'évaluation en cours.