Tandis que les importations enregistrent une légère progression de 1,5 %, les exportations plongent, lourdement impactées par la crise du secteur perlier.

Le recul est particulièrement brutal pour les produits perliers, avec une baisse de 58 % des exportations par rapport à août 2022. Une chute qui s'explique en partie par des facteurs saisonniers, mais qui confirme surtout une tendance préoccupante : depuis le début de l’année, les exportations de perles ont reculé de 20,7 %.

À l’inverse, d’autres secteurs d’exportation maintiennent le cap. La pêche, le noni, le coprah et le monoï continuent de performer, malgré une légère inflexion en août pour le noni.

Côté importations, la reprise est nette dans plusieurs segments : +7 % pour les biens intermédiaires, +19 % pour les biens d’équipement, et un spectaculaire +52 % pour les automobiles. À noter cependant une forte baisse de 23 % pour les produits pétroliers, conséquence directe de la baisse persistante des cours mondiaux. Depuis janvier, la tendance des importations est globalement orientée à la hausse, à l’exception notable du secteur pétrolier.

La consommation des ménages affiche une baisse de 2 % en volume, mais une hausse de 8 % en valeur, signe d’une inflation persistante. En revanche, les investissements des entreprises reprennent de la vigueur : +6 % en volume et +4 % en valeur, traduisant un regain d’optimisme sur le front économique.

Malgré la résilience de certains secteurs, la crise que traverse la perliculture polynésienne vient assombrir ce tableau, soulignant la fragilité d’une économie encore largement tributaire de ses exportations traditionnelles.