Cette initiative, orchestrée conjointement par la Tahitian Pearl Association of French Polynesia (TPAFP) et son bureau de Hong Kong, marque une étape significative dans la conquête du marché asiatique.

Durant leur séjour, les négociants et détaillants chinois ont bénéficié d'un programme immersif : participation à des ventes aux enchères de perles, visites guidées de fermes perlières dans l'archipel des Tuamotu, et découverte des différentes facettes de cette industrie emblématique de la Polynésie française.

"L'objectif principal de cette mission est d'introduire efficacement la perle de Tahiti sur le vaste marché chinois, tout en développant de nouvelles opportunités commerciales pour les producteurs locaux," explique un représentant de la TPAFP.

Cette offensive commerciale survient à un moment crucial pour le secteur perlicole polynésien. Le gouvernement local, conscient des difficultés rencontrées par la filière, s'est engagé dans une réorganisation en profondeur de la production. Teva Rohfritsch, ministre de la Relance économique, a initié une série de consultations avec les professionnels et les maires des communes productrices.

Ces discussions devraient aboutir à un projet de loi du Pays visant à mettre en place un contrôle plus strict de la production, une meilleure régulation des stocks et l'établissement de normes qualitatives plus rigoureuses. L'ambition affichée est de stabiliser les prix à la production et de redonner son lustre à cette industrie, pilier économique historique de la Polynésie française.

Cette visite de la délégation chinoise coïncide également avec plusieurs ventes aux enchères organisées à Tahiti, mettant en valeur la diversité et l'excellence des perles locales. Malgré les défis actuels - notamment la pression sur les prix et une concurrence internationale accrue - le secteur mise sur la qualité exceptionnelle et l'unicité de la perle de Tahiti pour renforcer sa position sur les marchés mondiaux, avec une attention particulière portée au potentiel considérable du marché chinois.