À l’origine de cette démarche, le perliculteur Tavivi, accompagné de son cousin Teiva Manutahi, qui a également saisi le procureur de la République.

Après trois heures d'attente à l’aéroport de Tahiti Faa'a, les deux hommes ont récupéré une glacière contenant des nacres potentiellement contaminées, transférées sans autorisation depuis Raroia. Constatant l'état des échantillons, Me Elie a procédé à la rupture des scellés, révélant une forte odeur nauséabonde et des anomalies visibles sur les coquillages.

Teiva Manutahi dénonce une mise en danger du lagon de Takume et de toute l'industrie perlicole locale. Selon lui, c'est la première fois en trente ans que des nacres malades sont observées dans le lagon, une situation jugée alarmante par les professionnels.

Les nacres présentaient des taches noires inhabituelles et des déformations inquiétantes. Devant ces signes évidents de maladie, Tavivi insiste sur l’importance d’obtenir des résultats scientifiques fiables par l'IFREMER pour étayer leurs accusations et déclencher une réponse judiciaire appropriée.

La démarche engagée par les perliculteurs vise non seulement à protéger leur environnement, mais aussi à alerter l'opinion publique sur les dangers d'introductions incontrôlées dans les écosystèmes fragiles. La suite de l’affaire dépend désormais des analyses en laboratoire et de l’éventuelle intervention du procureur.