Cette réforme a suscité de vifs débats parmi les membres de l'assemblée, qui ont exprimé des opinions contrastées sur l'impact de cette législation pour le secteur de la perliculture.

Les discussions ont été principalement dominées par le groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA), qui a apporté son soutien au projet de loi. Charles Fong Loi, représentant du groupe, a salué l'initiative, soulignant qu'elle répondait à la crise actuelle du secteur. Il a mis en avant l'importance de la protection des lagons et de la création de comités consultatifs pour responsabiliser les acteurs locaux. Pour lui, cette réforme constituait un pas essentiel pour la pérennité de la perliculture en Polynésie.

En revanche, le groupe Tahoera'a huiraatira a exprimé des doutes, soutenant certaines dispositions tout en soulevant des préoccupations. Monique Richeton, du parti orange, a notamment critiqué la suppression du contrôle systématique des perles, estimant que cela pourrait nuire à la traçabilité du produit et limiter la compétitivité du secteur. Selon elle, le gouvernement semblait vouloir restreindre le commerce perlicole, un point qui a fait l'objet d'intenses discussions.

L'Autorité de la concurrence a également exprimé des réserves, pointant des risques de distorsion de la concurrence que pourrait engendrer ce texte. Toutefois, le ministre de l'Économie bleue, Teva Rohfritsch, a vigoureusement défendu la réforme, soulignant qu'elle visait à réguler la production perlière tout en soutenant le secteur dans son ensemble.

Après deux heures de débats, le projet de loi a été adopté avec 29 votes pour, 14 contre et 10 abstentions. Bien que des réserves aient été exprimées, la réforme de la perliculture a franchi cette étape cruciale, et elle ouvrira la voie à une régulation plus stricte et plus transparente du secteur en Polynésie française.