Selon ses recherches, la contamination par les microplastiques dans les lagons perlicoles affecte gravement le métabolisme énergétique des huîtres, altère la formation de gamètes et réduit la qualité des perles. Ce phénomène, soutenu par des données obtenues en laboratoire, dévoile un dérèglement énergétique chez les huîtres, ainsi que des perturbations dans leur reproduction, entraînant une dégradation de la qualité des perles.

Cette étude, financée par la Direction des Ressources Marines (DRM), révèle que les déchets plastiques, introduits par les structures d'élevage depuis les années 80, sont désormais omniprésents dans les eaux des lagons perlicoles polynésiens. Ces microplastiques, présents en concentrations élevées dans les eaux de surface et la colonne d'eau, représentent un risque majeur pour l'huître perlière, qui, en tant qu'organisme filtreur, est particulièrement vulnérable.

Bien que la perliculture ne soit pas la principale source de déchets plastiques, la production mondiale de plastique, largement utilisée pour les emballages, contribue de manière significative à la pollution des océans. En Polynésie, l'industrie perlicole génère environ 140 tonnes de déchets plastiques par an, aggravant la dégradation de l'environnement lagonaire.

Face à cette menace environnementale, la DRM soutient des projets de recherche tels que le projet Resccue, qui vise à trouver des solutions durables pour la perliculture et à promouvoir une économie circulaire. Toutefois, le coût élevé et la complexité du nettoyage des lagons rendent urgentes la recherche de solutions de substitution et la réforme des pratiques de l'industrie. La réduction de la pollution plastique s'avère cruciale non seulement pour préserver l'industrie perlière, déjà fragilisée économiquement, mais aussi pour assurer la durabilité des écosystèmes lagonaires.