Covid-19 : les perliculteurs polynésiens inquiets face aux restrictions sur les travailleurs chinois.
Par Sandrine, samedi 30 janvier 2021 à 13:59 :: Économie
Les récentes mesures de prévention contre le coronavirus annoncées par le gouvernement polynésien suscitent des inquiétudes croissantes dans la filière perlicole.
La suspension temporaire de la délivrance des permis de travail pour les ressortissants chinois, combinée à la recommandation faite aux travailleurs actuellement en Chine de différer leur retour, pourrait avoir un impact direct sur la production perlière.
Ces décisions, bien qu’acceptées sur le plan sanitaire, fragilisent une filière déjà sous tension. La majorité des greffeurs de perles — un maillon essentiel de la chaîne — sont chinois et repartent habituellement dans leur pays pour le Nouvel An. Leur retour incertain fait craindre des retards dans les opérations.
Rainui Sanquer, président du GIE Poe no Raromatai, rappelle que "sans greffeurs, il n’y a pas de production", soulignant l’urgence de trouver une solution.
Même son de cloche chez les négociants. Sabine Lorillou, présidente du Syndicat des négociants en perles de culture de Tahiti, s'inquiète d'une possible rupture d'approvisionnement : "Il pourrait y avoir une petite rupture de cadence d’approvisionnement, ça c’est certain. Donc ça pose un petit problème…"
Si les restrictions venaient à durer plus de trois à quatre mois, les conséquences pourraient être lourdes pour un secteur déjà affecté par la volatilité des marchés. Une course contre la montre semble engagée pour préserver un équilibre fragile dans l'économie perlicole de la Polynésie française.