Selon les dernières études publiées par l'Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF), la crise a commencé bien avant la Covid-19, avec des signes de déclin dès 2018.

Les statistiques sont inquiétantes : le nombre de producteurs d'huîtres perlières a chuté de 8% en 2020, après une baisse de 1% en 2019, et les surfaces d'exploitation ont diminué de 12,7% en trois ans. La production de perles a également connu une baisse de 26%, passant de 9,1 millions à 6,7 millions de perles contrôlées après production.

Le prix de la perle brute a dégringolé de 51% entre 2019 et 2020, passant de 485 Fcfp à seulement 270 Fcfp, en grande partie à cause de la réduction de la demande sur les marchés mondiaux et de la fermeture des lignes commerciales avec l'Asie. Les exportations ont chuté de 70,4% en trois ans, avec une baisse de moitié en 2020 par rapport à 2019, représentant seulement 2,4 milliards de Fcfp.

Malgré ces résultats alarmants, les premières données de 2021 indiquent un léger rebond, avec des exportations déjà supérieures à celles de 2020. Ces signes de redressement offrent une lueur d'espoir pour l'avenir du secteur, bien que des réformes structurelles restent nécessaires pour stabiliser l'industrie à long terme.