Ce rapport, révélé par Tahiti Infos, se concentre sur les conditions de l'emploi dans le secteur perlicole et recommande, en priorité, l'introduction d'un plan dès 2021 pour combattre le travail dissimulé dans ce secteur.

L'un des points clés abordés par le rapport concerne la difficulté d'évaluation du nombre d'emplois dans le secteur de la perle. La CTC souligne que l'absence d'un code spécifique pour les travailleurs de la perliculture dans la nomenclature de l'Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF) complique les calculs, les assimilant à ceux des travailleurs de l'aquaculture. En ajustant les données pour exclure les travailleurs de la crevetticulture et de la pisciculture, le rapport estime que la moyenne annuelle d'emplois dans la perliculture entre 2015 et 2019 était d'environ 894. Toutefois, ce chiffre est jugé insuffisant par rapport à la réalité de la filière, compte tenu du nombre d'exploitations perlicoles et des surfaces exploitées.

De plus, la CTC recommande d'ajouter aux salariés déclarés les producteurs détenteurs de cartes professionnelles, qui étaient au nombre de 648 en 2020. Cependant, un écart important persiste entre ces chiffres et les déclarations officielles de la profession. Le président Édouard Fritch avait évoqué un nombre estimé de 2 500 à 3 000 emplois fin 2020. Pourtant, malgré ces ajustements, le rapport indique qu'en 2020, une année marquée par la pandémie, seulement 445 salariés étaient effectivement déclarés dans le secteur de l'aquaculture et de la perliculture.

Un autre constat majeur du rapport est la prévalence du travail dissimulé : plus de la moitié des travailleurs dans la filière n'ont ni contrat de travail ni protection sociale. Bien que cette situation soit reconnue par les autorités, elle nécessite une action urgente. C'est pourquoi la CTC recommande un plan de lutte contre le travail dissimulé dans la perliculture, devant être mis en œuvre dès 2021 pour protéger les travailleurs et améliorer la transparence du secteur.